Voici l’un des derniers véritables journalistes d’investigation qu’on a pu apprécier à la télévision camerounaise. Un talent à l’état brut.
Ruben Malick Djoumbissié est certainement l’un des plus brillants journalistes Camerounais de sa génération.
Il nous a conquis à travers ses fameuses émissions : Canal détective, au-delà- des faits etc. Il avait su innover. Pour la première fois depuis l’arrêt de l’émission « Solidarité » de Jean-Materne NDI on avait une véritable émission d’investigation et d’enquête dans le paysage audiovisuel Camerounais.
Il a eu le courage de dénoncer la pédophilie et les viols sur les mineurs dans ses émissions. C’est lui qui a dénoncé les trafics d’organes et ossements humains grâce à ses émissions. Il est le premier journaliste Camerounais à avoir mené des enquêtes sur l’affaire des viols en série et assassinats au quartier Mimboman à Yaoundé. Ce journaliste courageux a même mené une enquête sur les assassinats des étudiantes à l’université de Dschang.
L’intrépide Malick a mis à la lumière du jour plusieurs affaires criminelles et paranormales : l’affaire des enfants disparus de Mouanko, les trafics d’organes dans les hôpitaux au Cameroun, le massacre des éléphants au Cameroun et la conservation de la biodiversité et biens d’autres affaires.
Ces enquêtes lui vaudront d’être menacé et pourchassé de toutes parts par les tenants des esprits des ténèbres.
L’homme ne s’est pas remis de son licenciement abusif à Canal 2 International. Il a vécu des souffrances profondes qui l’ont conduit à une profonde dépression.
Ruben Malick Djoumbissié est le fils du défunt Gérard Djoumibissié ; icône de la musique Camerounaise. Les africains majeurs durant les années 60, ont connu et adulé cet artiste de génie qui s’est révélé sur la scène à travers le titre à succès « ma mère m’écrit » ; c’est lui l’auteur de la fameuse chanson « Na Meya » reprise par Bébé Manga et Tom Yom’s.
L’histoire de Malick est celle d’un gros gâchis comme seul le Cameroun sait nous en servir. Des talents décimés par les esprits des ténèbres.
A travers ces émissions, Malick a su convoquer et mettre en application toutes les qualités et les fonctions d’un vrai journaliste : descente sur le terrain, enquête, reportage, analyse, synthèse, confrontation des faits, qualité d’écriture.
Après l’expérience Canal 2 International, il a tenté une expérience à STV qui aura été de très courte durée.
En quelques années, il a su imprimer sa marque et l’imposer. Ses émissions manquent cruellement aux téléspectateurs camerounais.
Force à toi bro ! Tu as fait du bon boulot
Source: Arol KETCH – 13.10.2021