Le matériel de la radio privée Freedom FM est sous scellés depuis mai 2003. Le directeur général, Pius Njawé, a intenté une action en justice pour obtenir la restitution de son matériel. Un tribunal de Douala doit statuer sur sa demande le 19 septembre. Reporters sans frontières demande au ministre de la Communication, Jacques Fame Ndongo, de bien vouloir prendre des mesures afin de lever les scellés sur le matériel de la radio et laisser Freedom FM émettre en toute liberté sur le territoire camerounais. Puisque les autorités camerounaises ont récemment décidé de libéraliser l’audiovisuel, elles doivent désormais permettre à tous ceux qui en font la demande de créer une radio ou une chaîne de télévision, quelles que soient leurs lignes éditoriales.
Le 23 mai 2003, à la veille du lancement prévu de Freedom FM, des éléments du Groupement mobile d’intervention ont posé des scellés sur les locaux de la station, empêchant quiconque de pénétrer dans les bâtiments. Les responsables de la station n’ont pas eu l’autorisation d’entrer dans leurs locaux pour entretenir le matériel et le mettre à l’abri de l’humidité, importante dans cette région. Selon Pius Njawé, cette mesure est en train de mettre en péril la survie financière de la radio en la privant de ressources publicitaires et en l’obligeant à payer les loyers des locaux sous scellés. Freedom FM fait partie du groupe de presse Le Messager. Pius Njawé a été emprisonné à plusieurs reprises, notamment à la fin des années 90 pour avoir critiqué le régime du président Paul Biya.
Reporters Sans Frontières – Publié le 18.09.2003