BAMOUGOUM : IL FAUT RECADRER CES SUCCESSEURS QUI S’ACCAPARENT DE TOUT !

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Par Maurice DEFFO TENE, digne fils Bamougoum

La succession est définie comme étant la transmission du patrimoine laissé par une personne décédée à une ou plusieurs personnes vivantes.

Dans la tradition grassfield, le successeur est généralement confondu à l’héritier.

Mais, de plus en plus, de nombreuses familles modernes parviennent à dissocier la succession de l’héritage.

Peut être une image de 3 personnes, personnes assises et personnes debout

Car, la succession dans l’esprit de la loi coutumière renvoie plus à l’action de trouver une personne qui va sur le plan coutumier et traditionnel agir au nom du ou de la défunte, alors que l’héritage quant à elle fait allusion à la gestion des biens laissés par le défunt.

Seulement, de nombreux successeurs peinent à comprendre qu’ils ne sont pas des héritiers, mais plutôt de simples représentants symboliques du défunt.

Cette confusion entre « héritage et succession » crée dans de nombreuses familles des conflits qui vont jusqu’à de véritables guerres fratricides, et parfois avec mort d’hommes.

Car, dans un contexte marqué par la corruption et le marchandage, la succession est devenue un véritable marché pour certains dépositaires des testaments traditionnels.

Pis encore, certaines parentes tombent eux-aussi dans le piège, en confiant leur succession non pas à un véritable meneur d’hommes, mais plutôt au fils le plus nanti.

Et au finish, le constat est le même : tous les successeurs ayant acheté leurs trônes finissent par afficher les mêmes comportements : mépris vis à vis des autres enfants de la concession, bradage et gestion opaque des biens, népotisme, trafic d’influence, etc.

Au moment où Bamougoum devient une l’une des localités les plus prisées par les acheteurs de terrains et autres investisseurs, la succession devient de plus en plus un moyen d’enrichissement hautement prisé. C’est ainsi que nos nombreux fils Bamougoum se retrouve sans lopin de terre dans leurs concessions familiales ; le successeur ayant tous vendus, et parfois à vil prix, pour des besoins personnels.

Le cas le plus patent est celui de la carrière de Tchipou où de nombreux successeurs sont devenus de petits millionnaires, grâce aux dizaines de millions qu’ils ont indûment reçu de l’entreprise chinoise en charge de l’exploitation de ladite carrière.

Il est vrai que sa majesté MOUMBE KANKEU Mitherand prône une résolution pacifique et si possible à l’amiable de tout conflit Familial ; mais, si rien n’est fait, une véritable guerre foncière risquera éclater d’ici peu entre les fils Bamougoum ; car s’offrir un lopin de terre pour un fils Bamougoum dans son village est devenu ce jour, un véritable rêve irréalisable.

Par cette tribune, je prie Sa majesté le Roi Bamougoum à instruire à ses différents chefs de quartier de passer dans toutes les concessions receuillir les plaintes de ces orphelins déposséder de leurs terres par les successeurs-héritiers véreux ; en vue d’une redistribution juste de l’héritage foncier laissé par le parent.

Dieu seul sait combien de fils Bamougoum vivent ce calvaire, et choisissent de mourir en silence, par peur de représailles de ces puissants successeurs qui sont souvent prêts à tout.

Maurice Ndefo tene

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