J’AIME LES DÉFICIENTS MENTAUX. J’AIME DAVANTAGE LE PROFESSEUR MAURICE KAMTO.

J’ai fini par me convaincre qu’au Cameroun, du dictateur << opulent >> et avare qu’est Paul Biya, chaque journaliste ayant les yeux plus grands que son ventre, rêve d’être proche.
Mais chacun de ces << historiens du présent >> aveuglés par le gain facile, devrait avoir la lucidité nécessaire pour comprendre que grâce au Professeur Maurice Kamto, le président élu par ailleurs, tous les Camerounais ont appris de leurs 40 ans de misères et que, à pas de géant, la fin du dictateur incorrigible approche.
Le Cameroun, nul ne peut en douter, va de Charybde en Scylla. Seuls semblent ne pas s’en apercevoir les <<journalistes>> camerounais les plus cupides.
Sauf qu’à force de défendre l’indéfendable et nombre de causes perdues, ils sont forcément devenus la risée du peuple. En tous points de vue, ils sont stupides.
Ils se servent de leurs plumes et de leurs micros comme se servirait le cochon de la confiture.
Le faisant, ils se font hara-kiri. Agissant ainsi, ils scient la branche sur laquelle ils sont assis, se foutent dans le même temps le doigt dans l’œil et s’acheminent inexorablement vers une imminente déconfiture.
Ils revendiquent à cor et à cris le statut et la stature d’éditorialistes.
De beaucoup insulter le Professeur Maurice Kamto en ne s’inspirant que de << la proximité sociologique >>, les consacre à la pelle, éditorialistes.
Ne donnent-ils pas raison à ceux qui soutiennent mordicus que la culture est comme la confiture ? Moins on en a, plus on l’étale. Pour tenir l’image du célèbre << déficient mental >> qu’est le Professeur Maurice Kamto, ils vont de cul en tête, comme des corbeilles qui abattent des noix. Ils en arrivent même à prendre leur cul pour des chausses et à prendre des vessies pour des lanternes. Sans s’en rendre compte le moins du monde, ils mélangent les torchons et les serviettes. Au final, ils prêchent dans le désert.
40 ans d’une impitoyable dictature ont fait du Cameroun un pays semblable à un territoire dévasté par un incendie.
Et pourtant, nous avions tout pour être depuis le 6 novembre 1982 un paradis.
Quand Dieu veut perdre ces << éditorialistes >>, il les rend d’abord tous fous.
Désormais cependant, heureusement, de leurs analyses et leurs chroniques anachroniques, truffées de subjectivité et de subjectivisme, le peuple, éperdument, se fout.
Ces jouisseurs impénitents oublient-ils qu’ils sont rémunérés par les Camerounais qui, tous, payent la redevance audiovisuelle ?
Toute honte bue, ils osent reprocher à leurs millions de compatriotes de se battre pour la fin de la guerre dans le NOSO et la révision du code électoral pour en faire un outil consensuel.
Qu’on se le dise bien. Le vin de la libération du Cameroun est tiré et il ne reste plus qu’à le boire.
D’autant plus que grâce au << déficient mental>> en chef, et néanmoins président élu du Cameroun, tous les Camerounais ont pris conscience de leurs innombrables déboires.
Tout âge porte ses fruits. Il faut seulement savoir les cueillir.
Le fruit du printemps camerounais et de la sous-région Afrique centrale, c’est le proverbial << déficient mental >> Maurice Kamto. Le peuple, en son palais, ne rêve que de l’accueillir.
Tout éditorialiste digne de ce nom devrait être apte à lire les signes des temps.
Car, voici venue au Cameroun l’heure du printemps.
Quand le << malade mental >> Maurice Kamto a sauvé le Cameroun d’un naufrage dans le duel territorial de Bakassi, contre le géant africain qu’est le Nigeria, les mêmes éditorialistes obtus, étriqués et aujourd’hui <<frappés d’amnésie>>, l’ont installé sur un piédestal.
Comme frappés par un un mauvais sort journalistique, ils ont oublié qu »ils lui avaient tous consacré plusieurs récitals.
Aurait-on tort de les considérer comme des éditorialistes de tout poil?
Qui n’obtiennent leur consécration que parce qu’ils célèbrent la dictature et caressent le dictateur dans le sens du poil?
Tout ce qui compte pour eux, ce sont leurs strapontins.
Voilà pourquoi ils appellent << déficients mentaux>> ceux qui se refusent à être des pantins.
Oui, j’aime le Professeur Maurice Kamto et sa cohorte de << déficients mentaux >>.
Eux au moins ont le mérite et le cran de vouloir faire échec à la dictature et de se débarrasser de son manteau.
On ne peut rien contre la volonté de Dieu.
La voix du peuple, c’est la voix de Dieu.
J’aime les << déficients mentaux >>.
J’aime davantage le Professeur Maurice Kamto.
En revanche, je n’aime pas les journalistes qui, pour plaire au dictateur camerounais, excellent dans la diffamation.
Autant le dire. Je n’aime pas les journalistes qui, plutôt que de se mettre au service de leur peuple, brillent par leur goût inné et inoui de la masturbation.
Des journalistes qui désirent la vache.
Mais qui, fatalement, convoitent encore plus la peau de la vache.
Des journalistes qui raffolent du beurre.
Mais qui, paradoxalement, sont obsédés par l’argent du beurre.
Pire, des journalistes qui, à la recherche des prébendes et de leurs pitance journalières, versent dans l’outrage et magnifient les silences présidentiels.
Ils feignent de ne point humer toutes leurs odeurs pestilentielles.
Des journalistes qui n’ont pas le courage de voir la poutre qui est logée dans leurs yeux, mais qui se contentent de ne voir que la paille qui se trouve dans les yeux des millions de Camerounais, sacrés<< déficients mentaux >> qui peuplent le pays. C’est vrai que la pelle s’est toujours moquée du fourgon.
Mais de grâce, le Professeur Maurice Kamto est un vrai parangon.
J’aime les << déficients mentaux >>.
J’aime surtout leur chef que suivent tous les Camerounais au quotidien. Le Professeur Maurice Kamto.
Une question. Tous les Camerounais sont-ils devenus, comme par enchantement, des déficients mentaux ?

CYRILLE KEMMEGNE
JOURNALISTE, ÉCRIVAIN ET PHILOSOPHE.
PRÉSIDENT DU PETIT PARTI DES ÉCRIVAINS CAMEROUNAIS (PPEC)