Chetah Bilé : Une Professionnelle comme il n’en existe plus

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Elle fait partie des rares journalistes qui donnent encore une certaine dignité à ce métier au Cameroun. Son histoire est celle d’une femme ambitieuse qui a force de travail, de passion et d’abnégation va atteindre tous ses objectifs et vivre sa passion.

Chetah Fondjio Prudence épouse Bile est née le 4 mai 1978 à Mbalmayo. Elle est l’aîné d’une fratrie de 6 enfants. Elle se fait très tôt remarquée pour son intelligence. Au lycée, elle collectionne les tableaux d’honneur.

Un événement inattendu va marquer son parcours scolaire. La brillante élève en classe de Première C au lycée Bilingue d’Essos rate contre toute attente son probatoire C. Ayant toujours eu le souci d’être la meilleure, n’ayant pas pu s’imposer en Première C, elle décide de se réorienter en première A où elle est aussitôt surnommée « Computer » du fait de son intelligence hors norme. Elle est première sans deuxième. Lorsqu’elle obtient 16 de moyenne, le second vient généralement avec 11 de moyenne.

Emportée par cet élan, elle réussit avec brio son baccalauréat et s’inscrit en faculté de droit à l’université de SOA. Ayant constaté que son père dont elle est très proche adore regarder les journaux télévisés et lire la presse, elle va donc décider de passer le concours de l’ESSTIC pour devenir journaliste et conserver sa proximité avec son père. Elle réussit au concours de l’ESSTIC en 1997. A l’ESSTIC, elle sera parmi les meilleurs de sa promotion. Une promotion dorée dans laquelle on retrouve des noms tels que : Lucrèce Medou Djemba, David Atemkeng, Junior Binyam, Eric Benjamin Lamere, Aimé Robert Biyina entre autres.

Elle est une travailleuse acharnée. C’est ainsi qu’elle est repérée par Haman Mana du quotidien Mutations. C’est lui qui va lui mettre le pied à l’étrier en quelque sorte. Elle commence comme stagiaire à Mutations pendant qu’elle étudiante. A la fin de ses études 2000, elle est recrutée à Mutations ou elle prend en charge le service « société ».

Elle impose un style particulier qui séduit tous les lecteurs. Conquis par les écrits de Chetah Bilé, le Pr Gervais Mendozé Directeur Général de la CRTV est décidé à débaucher ce talent à tous les prix. En 2002, Chetah Bilé est recrutée à la CRTV par le Pr Gervais Mendozé. De 2002 à 2003, Bilé Chetah est reporter à CRTV Extrême Nord. De 2003 à 2011, elle est Reporter à la CRTV poste national. De 2011 à 2015 chef service magazines politiques. De 2015 à 2017 rédacteur en chef déléguée. En 2017, elle est nommée rédacteur en chef soirée. Depuis décembre 2017, elle est responsable du département des tranches spécialisées en charge des matinales et des magazines de la mi-journée.

Chetah Bilé est l’épouse d’Olivier Bilé, homme politique camerounais qui était au moment de leur rencontre réalisateur à la CRTV. Chetah Bilé est une femme de conviction et de poigne. Elle est jalouse de sa liberté de penser et d’être, elle est indépendante et entière ; elle fait ce qu’elle veut quand ça lui chante. A la naissance de son fils, elle décide d’adopter un style capillaire particulier : « le youl », « le kongolibong », « la boule zéro ». Malgré les supplications de son mari, elle gardera ce look pendant un bon bout de temps.

Elle va par la suite adopter le style « Nappy ». Vous ne la verrez jamais avec des greffes ou des mèches brésiliennes sur la tête, vous ne verrez jamais son visage badigeonné avec des produits maquillant. Chetah Bilé adore la simplicité et la sobriété, elle est généralement vêtue en robe et en kabagondo.

Cette forcenée de travail force le respect et l’admiration de ses collègues. Tous, saluent son intelligence, sa vivacité, sa franchise et sa témérité. Le jour de son départ à la retraite, le journaliste Alain Belibi va la présenter comme étant l’avenir du journalisme au Cameroun : « Quelqu’un qui a beaucoup d’avenir. Elle a une qualité rarissime pour ceux qui ont du talent ; avoir du talent et être travailleur »

Et, il ne s’est pas trompé. Chetah Bilé est professionnelle jusqu’au bout des ongles. Tous ceux qui l’ont lue dans la presse, écoutée en radio ou regardée en télé peuvent l’attester.

Avec le niveau très moyen des journalistes et animateurs camerounais actuels, il est judicieux de mettre en valeur et d’honorer les talents qui émergent.

Source : Pris sur le mur de Arol KETCH

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