Valentin Siméon Zinga

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Il est certainement l’un des journalistes les plus brillants de sa génération. Chez lui tout seul on retrouve toutes les qualités d’un journaliste complet. Avec son profil de premier de la classe, on l’a retrouvé à la fois dans la presse écrite, à la radio et en télévision. Extrêmement brillant, son image demeure attachée au groupe Équinoxe, groupe qu’il a servi loyalement à travers la nouvelle expression et la télévision équinoxe TV avec des émissions de qualité (Post Scriptum par exemple).

L’homme a décidé de quitter les projecteurs pour rejoindre Orange où il a occupé le poste de chef du département communication institutionnelle et relations publiques. Il a récemment quitté Orange Cameroun.

Comment est-il arrivé à la Nouvelle Expression ?

Je n’étais pas d’accord de la manière dont Le Messager à l’époque traitait les informations relatives au SDF (Social Democratic Front, parti politique, NDLR). Malgré les fonctions qui étaient les miennes, je couvre personnellement en 1995 une convention du SDF qui est extrêmement lourde d’enjeux. Quelques mois plus tôt, il y avait eu ce qu’on avait appelé la purge des intellectuels. Avec les Charly Gabriel Mbock, Dorothy Kom et bien d’autres. La convention de Maroua était une convention de rassemblement ou du rejet total, c’est-à-dire de la rupture. Quelques extrémistes de ce parti n’étaient pas d’accord avec notre relation aux faits et non pas aux opinions. Malheureusement, nous n’étions pas tous d’accord avec cette approche-là. J’observe que j’étais le premier à dire qu’il fallait faire attention. Je me souviens d’un article que j’avais intitulé « Où va l’opposition camerounaise ? » justement après cela. J’observe qu’à ce moment-là très peu de personnes osaient critiquer l’opposition. Et j’observe que, quelques mois après mon départ, Le Messager a basculé dans le mode de l’opposition à l’opposition. C’est l’histoire. Je pars parce que nous ne sommes plus du tout d’accord du traitement de cette affaire et puis cela donne lieu à des choses assez délicates à assumer. Je suis quelqu’un qui ne sait pas rester en trop. Je n’étais plus dans le logiciel éditorial du Messager, je crois. Et à partir de cela je suis parti. C’est vrai que cela coïncidait également avec les nombreuses formations que je menais à l’extérieur.

Comment est il arrivé à télévision (Equinoxe TV, qui, avec la LNE, appartient à Sévérin Tchounkeu, ndlr) ?

J’ai envie de dire que, naturellement, on peut partir de la presse écrite à la télévision. Nourrir un projet auquel M. Tchounkeu a cru. Je tiens à lui rendre hommage, parce que ce que j’ai fait à la télévision, c’était avec un peu de fierté : anticiper avec la télévision qui sert à décrypter et pas seulement à montrer. Quand on a vu des émissions comme « 100 minutes pour convaincre » de Mazerolle à France 2, on a compris que la télé n’était pas seulement là pour montrer, mais pouvait servir de plateforme de décryptage de l’actualité. C’est cela qui a coïncidé avec ma perception de ce qu’on faisait. M. Tchounkeu m’avait demandé si je pouvais porter cela, comme un projet éditorial du projet. Voilà, il m’a fait confiance et je crois qu’on a contribué à montrer que la télé n’était pas seulement le format classique du papier du JT d’une minute trente secondes ou d’une minute quarante-cinq secondes maximum, mais de montrer qu’on peut regarder la télévision, avec un minimum d’intelligence, et puiser à travers le canal de la télévision les éléments de décryptage de l’actualité, parce que, malheureusement, l’actualité était évanescente. Donc, c’était un peu le travail que j’ai essayé de faire.

Parcours professionnel de Valentin Siméon Zinga
Au plan national
– Depuis 2011 : Editorialiste et Directeur des rédactions du « Groupe La Nouvelle Expression » qui comprend : le quotidien «  La Nouvelle Expression », «  Radio Equinoxe », «  Equinoxe Télévision ». En charge de l’impulsion des activités journalistiques, de la double veille éditoriale et déontologique des organes de presse du Groupe.
– 2004-2011 : Editorialiste et Rédacteur en Chef de «  La Nouvelle Expression »
– 2002-2004 : Editorialiste et Rédacteur en Chef délégué de «  La Nouvelle Expression »
– 2000-2001 : Rédacteur en Chef de « Radio Reine »
– 1995-2002 : Rédacteur, Rédacteur en Chef Adjoint à «  La Nouvelle Expression »
– 1992-1995 : Reporter, Chef de rubrique «  Politique », Rédacteur en Chef Adjoint de «  Le Messager ».

Au plan International
Entre 1995 et 2006, correspondant au Cameroun des organes de presse internationaux :
– Le Bulletin d’information africaine (Bruxelles)
– L’Autre Afrique (Paris
– Canal Afrique ( South Africa Broadcasting Corporation)
– Dow Jones Newswire
– Radio France Internationale (Rédaction Internet) Paris

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