Faut-il défendre Ernest OBAMA?
Il était connu pour sa verve et sa ténacité!
Il ne ménageait aucun mot pour « les terroristes » !
Tout y est passé, ou presque, sans filtre :
Menaces d’achat des villages et rasage des tombes!
Saisine d’interpol pour les amis du pestiféré Nouma!
Reconnaissance des vidéos truquées du « Mali »!
Mise à nue des fausses blessures de Me Ndoki et Djamen!
Traque sans merci sur les réseaux sociaux !
Peine de mort pour la diaspora, ennemie de la nation !
Appel à la dissolution d’un parti politique légal, rien que ça !
Appel à la peine de mort pour les marcheurs pacifiques !
Utilisation des noms d’oiseaux « rats » et « cochons » pour désigner ses propres compatriotes!
Annonce de la mort d’un chef d’Etat toujours vivant !
Appel à la fermeture des chaines télé concurrentes !
Soutien aux traitements subis par Paul Chouta et Eboutou !
Transformation de Vision 4 en « Radio mille collines »!
Tout y passait, c’était l’âge d’or de la haine tribale.
Et puis, sans nuages annonciateurs, tout s’est écroulé !
On l’a vu nus pieds, humilié gratuitement au SED !
Il a été traité de Traître, Collabo, Voleur, Manipulateur…!
Sur sa propre télé, l’ex DG est mis à nu et découpé !
On découvre alors, effaré, qu’il s’appelle « Nana » !
Il aurait détourné sans vergogne 100 millions!
Il soutient un opposant en RCA, et demandant de tuer les opposants camerounais, au même moment !
Son Boss jure que la vengeance sera terrible !
Les Patriotes et suprématistes menacent d’abandonner le combat et d’entamer des marches !
Les raisins de la haine sont enfin murs. La haine appelle la haine. Et tout le monde se rend compte que le glas ne sonne pas que pour les autres. Voilà Ernest OBAMA NANA au village de « Si je savais ». La déferlante médiatique s’abat sur lui. Ses amis d’hier le traitent d’ex journaliste. A force de « péter plus haut que son cul », il a réussi l’exploit de faire l’unanimité contre lui.
Et pourtant, je milite pour que ses droits soient respectés, et que la présomption d’innocence lui profite, jusqu’à ce que la justice passe.
Claude KANA
