Le vaudeville offert à l’occasion de l’élection des maires à la tête 
des exécutifs municipaux, prouve que les Camerounais, s’ils ne prennent 
pas en mains le destin de leur pays, vont végéter encore de longues 
décennies, entre les serres de l’organisation crypto-criminelle qui tient à ce jour, les affaires du pays.
 Les affrontements observés lors de ces  » élections  » nous montrent 
d’abord que le  » parti au pouvoir « , loin d’être un ensemble de 
personnes ayant en commun une vue sur les lendemains de notre pays, est 
un conglomérat d’intérêts disparates, avec pour but, la captation  et le
 contrôle  des ressources au profit d’une minorité. Dans le Chicago de 
Al Capone, les jeux étaient concédés à tel petit truand, le contrôle des
 bordels à tel autre caïd, le racket à la triade d’en face…À la 
moindre anicroche, survenait la plus sanglante guerre des gangs…
 Ce qui se passe sous nos yeux est ensuite la preuve – la énième- , que 
le discours ad nauseam des gens du pouvoir de Yaoundé sur » le respect 
des institutions, le patriotisme et la démocratie  »  est un simple 
somnifère, un fumigène, pour endormir les Camerounais et embrouiller les
 autres. Le dessein  de ce pouvoir, c’est la nécessité de mettre en 
place et de perpétuer le système qui va permettre l’exploitation,
 encore, l’écrasement, toujours… Aucun mensonge, n’est assez vil, 
aucune supercherie n’est assez grosse, aucun viol n’est assez 
traumatisant, tout est bon pour parvenir à leurs fins.
 Enfin, et 
c’est la plus inquiétante des observations, c’est que, le système n’a 
plus une véritable tête qui le commande. Comme les métastases d’un 
cancer, ont surgi ici et là, de « petits chefs »,  souvent bêtes et 
méchants, qui imposent leur volonté, sur des portions de territoire, 
qu’il se sont taillées grâce à un décret et à l’argent de la corruption.
 Sans foi ni loi, ils régentent, surveillent et punissent tous ceux qui 
expriment la moindre différence.
  Aucune tête ne dépassera une autre! Tout le monde, couché !
  Dans le plus grand cynisme, on pense que la reproduction du système 
passera par l’accord de circonstance que ces caporegime feront entre 
eux, au moment crucial où le  » vieux chef » ne sera plus là. 
 Il faut
 désormais un véritable sursaut d’amour pour notre pays à ses citoyens 
pour échapper aux lendemains que ces triades préparent pour le Cameroun.
Haman Mana
