Le journaliste Cyrille Kemegne parle du BOYCOTT

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ET SI LA LIBÉRATION DU CAMEROUN PASSAIT ABSOLUMENT PAR LE BOYCOTT…

<< Qui gouverne à strictement parler le Cameroun? >>. Cette question lancinante, tous les Camerounais de bonne foi et la communauté internationale se la posent depuis la parodie d’élections du dimanche 9 février dernier. Et pour cause, le mot d’ordre de boycott lancé par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun ( MRC) et ses alliés a pulvérisé tous les records d’adhésion. Comme un seul homme, les Camerounais, à plus de 80% se sont rangés du côté des PPP( Petits Partis Politiques) et du boycott. Ni les sommes d’argent faramineuses ou astronomiques, ni les messages de menaces brandis aux fonctionnaires ( presque tous partisans invétérés des élections mortes), n’ont fait basculer les tendances en faveur d’un régime à bout de souffle, exangue, aux abois et, finalement sur le départ. Soit!

LE TEMPS DES GRANDES LEÇONS DU BOYCOTT HISTORIQUE

L’hirondelle, bien des fois, annonce le printemps. Cet adage, aussi vieux que Mathusalem, est connu de tous les esprits éclairés. De la même façon, le succès étonnant et détonnant du mot d’ordre de boycott du double scrutin municipal et législatif convoqué, contre vents et marées, par le génocidaire doublé de grabataire Paul Biya, est l’hirondelle qui annonce le printemps des PPP(Petits Partis Politiques) et de leur leader, le Professeur Maurice Kamto. Du coup, ce serait aussi, à n’en point douter, le début de la fin d’un régime déjà agonisant. La preuve, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, les Camerounais, sans distinction de tribus, de religions, d’idéologies, de statuts socio-économiques, ni de couleurs politiques, en tout état de cause, ont milité en chœur en faveur du boycott. À l’arrivée, les bureaux de vote sont désespérément restés vides. Nonobstant le <<pain-sardine>> promis aux potentiels électeurs et quelques billets de banque du contribuable proposés aux votants en guise d’appât, le mot d’ordre lancé par l’incontestable leader des PPP a été observé à la lettre. Conclusion partielle, le Professeur Maurice Kamto a beau être leader des PPP, il n’en demeure pas moins que c’est lui qui dicte la météo politique au Cameroun. Ipso facto, les Camerounais lui obéissent au doigt et à l’œil. En somme, <<KIRIKOU EST TOUT PETIT COMME ÇA, MAIS IL EST FORT>>. Plus fort que Hercule, pourrait-on ajouter à mots devenus savants et proverbiaux du célèbre Albert Dzongang, homme de main du Professeur Maurice Kamto.
Le succès historique de ce boycott donne à voir et à comprendre que l’incorrigible Paul Biya et l’ensemble de son gouvernement ne valent ni des clous, ni des cordes pour être pendus. En douter le moins du monde serait vouloir faire des mouches des éléphants. Même s’il continue à vouloir faire la sourde oreille, ce gouvernement ressent, tel un séisme, toutes les clameurs de haro du peuple désabusé. Paul Biya, ce président qui vieillit sous le harnais et ne veut pas passer la main, sait dans son for intérieur, que ses mercenaires et lui ont toujours volé les victoires du peuple comme des rats d’église. Et aujourd’hui, tout cela se voit comme le nez sur la figure. Le message à lui envoyé est visible même par les malvoyants. Ce message est indéniable, inaliénable et inattaquable.
Au Cameroun, et c’est un euphémisme que de le dire à présent, il y a anguille sous roche. On est en plein dans la dialectique hégélienne du maître et de l’esclave. Le maître est devenu l’esclave de l’esclave et l’esclave le maître du maître. Le leader des PPP( Petits Partis politiques) est en réalité le leader des GPP( Grands Partis Politiques).
Au Cameroun, il n’est plus nécessaire de montrer le méchant à un chien. Comme tous les très bons chiens, tous les Camerounais voient désormais les méchants de loin et les tiennent à très bonne distance d’eux, sans avoir besoin d’y être aidés. Au Cameroun, nous savons tous qui sont les dirigeants dont la méchanceté équivaut à celle de la gale. On ne marche pas sur le sang des milliers de ses compatriotes pour avoir l’illusion de les diriger alors qu’on les mène par le bout du nez. Cela s’appelle gouverner en se faisant hara-kiri.
Ça fait pauvre pour un homme comme Paul Biya de ne pas prendre la mesure de l’étau qui se resserre autour de lui. Oui. Ça fait pauvre de ne pas reconnaître la force des PPP( Petits Partis Politiques). Puisse cette réflexion du sage Antoine de Saint-Exupéry lui servir de boussole et de mise en demeure : << NOUS SOMMES RICHES DE NOS MISÈRES>>. Nous y ajoutons qu’un semblant d’honnêteté devrait être le vernis d’un dictateur en fin de cycle ou de règne. Paul Biya va-t-il encore manquer l’occasion de redorer son blason sali depuis 40 ans de DiCTATURE, d’IMPOSTURE, de FORFAITURE et de SATRAPIE? Tout porte à le croire. Mais, chacun porte sa croix et nul ne doit se prévaloir de ses propres turpitudes. Être inapte à en faire la même lecture et le même décryptage serait synonyme de raisonner comme un panier percé ou comme une huître.
Une question fondamentale. Cet homme songe-t-il seulement à la vie de son épouse et à celle de ses enfants après son enfer doré d’Étoudi? Il y a fort à parier que non. Jamais un dictateur n’a aimé les membres de sa famille. Au grand jamais !!!
À l’unanimité, les Camerounais viennent de crier haro sur le code électoral, sur le génocide dans le NOSO, sur les détournements des fonds publics devenus la norme et sur les autres maux qui nivelent le Cameroun vers le bas. Ils ont massivement rallié l’appel lancé par le leader des <<PPP>>, le Professeur Maurice Kamto. Le petit poisson est très vite devenu grand et est reçu avec tous les honneurs dus à son rang à travers la planète ; y compris par les États-Unis, la plus grande puissance mondiale. De quoi pousser ses rarissimes contempteurs au suicide collectif. On pourrait oser nous objecter que nul n’est prophète en son pays. Mais le leader des<<PPP>> administre la preuve mathématique que même en son royaume, il est leader des<GPP>>( Grands Partis Politiques). Il est temps pour le gouvernement illégitime de Yaoundé, de changer de refrain ou de disque. Il faut s’appeler Paul Atanga Nji( pardon, Joseph Vest), pour se substituer au Conseil Constitutionnel et déclarer au soir-même de ces élections que tout s’est bien déroulé et que tout a été réglé comme du papier à musique. Et que dire des morts enregistrés partout. Mon œil !! On ne prend pas toute sa vie durant des vessies pour des lanternes. Bon sang de bon soir.
Imaginz qu’on lance dès à présent<< LE CHALLENGE BOYCOTT>>.
1- BOYCOTT du 8 mars
2- BOYCOTT DU CHAN( Championnat d’Afrique des Nations)
3- BOYCOTT DE LA CAN 2021( Si par miracle il n’y a plus de glissement de date grâce à la corruption qu’on voit chaque jour que Dieu nous donne encore de vivre.
4- BOYCOTT ACTIVITÉS ET PRODUITS DES OPÉRATEURS ÉCONOMIQUES PROCHES DU RÉGIME BIYA.
5- BOYCOTT PAR LES CAMEROUNAIS DE LA DIASPORA DES MEMBRES DE LEURS FAMILLES QUI PACTISENT AVEC LES SERVANTS DU SANG AU CAMEROUN
5-ETC.
À supposer que tous les 80% des Camerounais ayant boycotté les élections municipales et législatives du 9 février souscrivent à ce challenge BOYCOTT, que deviendrait ce régime sanguinaire ? Même la pire des dictatures hérétiques au monde comprendraient que c’est bientôt la fin inexorable des haricots.

CYRILLE KEMMEGNE
Journaliste
Écrivain
Président et leader des PPE(Petits Partis des Écrivains).