Jusqu’à présent, malgré ce que j’ai déjà fait et démontré, ce que
j’ai conquis et éprouvé, il y en a qui sous mes posts qui ne leur
plaisent pas ou dans leurs conversations de complexés de la vie,
trouvent toujours le moyen de moquer ma mobilité réduite. Ils estiment
avoir le privilège des jambes et de la cave cervicale en friche et en
lambeaux. Ils estiment être des élus au parlement de la bêtise, et
affichent leurs écharpes d’élus de la Nation de la honte. Qu’ai-je à
envier à un homme dont les jambes et les bras ne servent qu’à mendier ? À
calomnier et à brasser à longueurs de journées des hectolitres
d’idioties, qu’ils vendent dans les débits de poison de l’enfumage ? Je
suis surpris depuis quelques jours, que les gens soient surpris de la
violence avec laquelle certains se moquent de l’albinisme. J’en conclu
qu’ils ne sont surpris que parcequ’ils font les indifférents quand les
idiots du même genre s’attaquent à d’autres, pour d’autres choses.
Maintenant que la catastrophe est à leurs portes, ils prennent
conscience qu’il ne fallait pas laisser prospérer cette flore de la
haine, cette faune de la bêtise, qui ont autant d’animaux à exterminer
que de plantes à extirper. Ils ne se rendent même pas compte du niveau
de leur éducation. Et c’est ça le problème. Qu’allez vous attendre de
leurs enfants ? Rien. Parceque le soir à table, ils rient aux éclats
devant eux, face à un albinos qui passe à la télévision, un mal voyant
qui traverse la route et lui gratifie de quelques klaxons insolents
saupoudrés d’injures, comme s’il avait choisit d’être ainsi. Demain
donc, leurs enfants grandiront avec le même virus, qu’ils vont propager,
pour une pandémie incurable. L’un de ces écervelés, qui a exercé à la
SIL de la profession que j’exerce en posture d’universitaire,
s’est donné les libertés sur les radios de Yaounde, de moquer mon
physique à la faveur des bourdonnements de ventre qui les guident dans
les affaires du football. S’il n’arrive même pas à prendre conscience
que celui qu’il attaque est agrégé dans la profession qu’il dit exercer
et où il est resté à la SIL jusqu’à la retraite, croyez vous que cette
maladie appelée bêtise a un antidote ? Oui. L’indifférence.
Mais à quel moment le débat quitte sur les idées pour atterrir sur les
infirmités ? C’est lorsqu’on laisse l’espace public aux analphabètes. Ne
vous fiez pas à leurs supposés diplômes. Un analphabète. Est un homme
qui n’a pas pu faire la synthèse de trois éléments : Le bout de papier
qu’on appelle diplôme et qui devrait lui permettre juste d’avoir sa
pitance, La connaissance de la vie et des choses de la vie qui peut
souvent être un élément du papier appelé diplôme à condition d’avoir été
un bon élève, et l’éducation familiale qui enseigne les valeurs, le
respect d’autrui et le vivre ensemble. Pourtant, on leur ouvre le micro
dans les médias, quand ce n’est pas Canal Zuckerberg qui leur donne
l’illusion d’exister ! Bushmen!
Martin Camus MIMB
Personne à mobilité réduite
Expert analyste des questions de sport
PDG d’entreprise
Père de famille
#NsangNkong